Sasan Sattarpanah Karganroudi, professeur au Département de génie mécanique de l’UQTR, professeur-chercheur affilié au CNIMI et membre de l’Équipe de recherche en intégration Cao-Calcul (ERICCA), a fait une présentation intitulée Advancing geometric inspection of non-rigid structures using mobile robots and 3D laser scanners dans le cadre de l’International Mechanical Engineering Congress & Exposition (IMECE2024), organisé par l’American Society of Mechanical Engineers (ASME). Il a ainsi exposé l’avancement de ses travaux sur l’inspection automatisée et robotisée des pièces flexibles.
Le projet en question vise à améliorer l’inspection des pièces industrielles non rigides, comme les tôles minces utilisées dans les avions ou les pales d’éoliennes. Ces pièces sont difficiles à évaluer, car elles se déforment lorsqu’elles ne sont pas maintenues par un gabarit, rendant les méthodes d’inspection traditionnelles lentes, coûteuses et souvent imprécises.
« Nous développons des solutions en employant des robots mobiles équipés de scanners laser 3D. Ces robots peuvent se déplacer librement, scanner la surface de la pièce avec une grande précision et détecter les défauts géométriques, sans nécessiter de gabarits lourds et coûteux. En combinant ces technologies avec des outils informatiques avancés et l’intelligence artificielle, nous pouvons analyser les pièces flexibles rapidement et de manière fiable, économisant ainsi du temps et de l’argent », explique-t-il.
Un aspect particulièrement novateur de ce projet est l’utilisation de jumeaux numériques, des répliques virtuelles des pièces qui permettent de surveiller et d’optimiser la fabrication en temps réel. Cette technologie est particulièrement efficace pour garantir que les pales d’éoliennes sont impeccables, pour améliorer l’efficacité énergétique, et pour réduire les coûts de maintenance.
« Ce projet a un potentiel important pour les industries au Québec, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, du manufacturier, de l’automobile et de l’aéronautique. En adoptant ces outils d’inspection innovants, les entreprises peuvent augmenter leur productivité, réduire leurs coûts et maintenir leur position de leader sur les marchés mondiaux, tout en formant une main-d’œuvre hautement qualifiée prête pour l’avenir de la fabrication », indique le professeur.
En plus de participer aux conférences, Sasan profite également de son passage à l’IMECE2024 pour renforcer les liens qu’il entretient avec des chercheurs étrangers.
« En marge de cette conférence, j’ai des réunions très intéressantes avec des professeurs-chercheurs d’autres universités internationales. La plus importante est ma rencontre avec Hossein Taheri, professeur au Département de génie manufacturier de l’Université Georgia Southern. Nous collaborons déjà sur plusieurs sujets en lien avec les axes de recherche du CNIMI, et nous avons eu la chance de discuter en profondeur de nos collaborations afin de planifier un plan d’échange d’étudiants gradués. Nous travaillons donc à établir un plan d’études, d’expérimentation et de publication conjoint afin de consolider notre collaboration de manière plus étroite », conclut-il.
Sasan tient à remercier l’UQTR et le CNIMI pour ses équipements et son espace d’essai, l’entreprise Creaform pour son support, le professeur Laurent Cormier pour l’accès à son banc d’essai de pales d’éoliennes, ainsi que Vahid Rahmanian, chercheur postdoctoral au CNIMI, pour son excellent travail et sa précieuse collaboration en tant que co-auteur de l’article et de la présentation.
Publié : 14/10/2024
Publié : 24/09/2024